Histoire de l'hôtel

Le 19 décembre 1907, M. Weill Martignan, entrepreneur, déposé les statuts d'une entreprise appelée Trianon, qui devait construire un hôtel de luxe à Versailles. L'entreprise doit son nom à la proximité du futur hôtel avec le Petit et le Grand Trianon du Parc du Château de Versailles. L'architecture est confiée à René Sergent, qui choisit de construire un cadre en métal avec des façades en maçonnerie qui reproduisent rigoureusement le travail de pierre classique de l'époque.

Le 1er mai 1910, de nombreux habitants de Versailles affluent pour assister à l'inauguration de ce qui deviendra « leur » hôtel. Des personnalités du monde entier y séjournent également, appréciant le cadre luxueux et le calme du lieu.

Sarah Bernhardt séjourne à l'hôtel pendant ses représentations parisiennes de « l'Aiglon ». Elle y côtoie Marcel Proust, le banquier Lafitte et l'aviateur Santos-Dumont.

Lorsque les hostilités de la Première Guerre mondiale éclatent, l'hôtel Trianon Palace se transforme en hôpital auxiliaire pour les troupes britanniques. L'hôtel rouvre en 1916 et reprend lentement sa vocation initiale.

En avril 1917, le comité militaire interallié y installe son Conseil de guerre permanent, qui vise à mettre fin à cette guerre meurtrière.

Le 7 mai 1919, dans la chambre qui porte désormais son nom, Georges Clemenceau dicte les conditions du Traité de Versailles, signé quelques jours plus tard au Palais de Versailles.

Une fois la paix restaurée, l'hôtel Trianon Palace retrouve son statut d'institution sociale. À l'époque, un « omnibus » spécial le relie trois fois par jour à la place de la Concorde. Rapidement, le palais de Trianon devient la référence des hommes de lettres et du monde du divertissement. Paul Valéry, Sacha Guitry et Marlene Dietrich viennent y recharger leurs batteries. Il devient également le complexe de vacances préféré des plus grandes fortunes du monde, John Rockefeller et Paul Getty, qui y séjournent lorsqu'ils sont de passage à Paris.

En 1939, l'armée infiltre à nouveau le palais de Trianon. Réquisitionné pour la première fois par la Royal Air Force britannique, qui installe ses bureaux parisiens au sous-sol, il devient en 1940 le siège de la Luftwaffe sur ordre du maréchal Goering. En 1944, c'est au tour de l'armée américaine de l'occuper. Derrière les murs du palais de Trianon, des hommes d'influence, tels que Eisenhower, Patton, Bradley, le général de Gaulle et Montgomery, prennent des décisions importantes, qui régissent aujourd'hui encore notre carte géopolitique.

En 1946, la paix amène de prestigieux clients, tels que le prince Aga-Khan, la reine Elisabeth II, le roi du Maroc et le roi Hussein de Jordanie.

Au fil des années, le palais de Trianon devient un havre de paix pour des personnalités de renommée internationale. Les ténors de la politique internationale apprécient le palais de Trianon pour sa sécurité. Des écrivains et des artistes, tels que François Mauriac, Henri Bernstein, Jacques Brel, Jean Gabin, Jeanne Moreau et même Tino Rossi, viennent également y trouver le calme propice à la création.

En 1990, le palais de Trianon et ses 3 hectares de parc sont rachetés par une entreprise étrangère. L'hôtel fait immédiatement l'objet de travaux de rénovation majeurs : la construction d'un deuxième bâtiment baptisé le Pavillon du Trianon permet à l'hôtel Trianon Palace d'accueillir ses clients dans un cadre encore plus vaste et luxueux. Le Pavillon abrite également un nouveau centre de conférence.

En 2009, le Waldorf Astoria Versailles - Trianon Palace a rejoint la prestigieuse enseigne Waldorf Astoria Hotels & Resorts, qui fait partie du groupe Hilton et compte plus de 5 300 hôtels dans 106 pays du monde.